Né en 1979, Jean-Simon Brisebois a déjà composé 10 recueils de poésie. Il a réalisé un court métrage sur sa vie tumultueuse et a coscénarisé en 2001 une pièce de théâtre en collaboration avec la Fondation des Auberges du cœur, organisme qui lui est venu en aide durant des moments difficiles. En décembre 2008, des extraits de ses recueils ont été lus sur scène par le comédien Stéphane Crète, lors d’un spectacle au profit de la Fondation. Sa participation à ce spectacle lui a valu une bourse. Il a de plus partagé son talent en donnant des ateliers d’écriture à Spectre de rue, centre de jour pour toxicomanes au centre-ville de Montréal. Il participe régulièrement à des récitals publics de poésie et compose des textes de chanson.

Lors du congrès annuel du Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec (ROCAJQ), tenu le 21 novembre 2018 à l’Assemblée nationale du Québec, il a été récipiendaire d’un prix Leviers, remis par leur député à des jeunes qui ont persévéré dans l’atteinte de leurs objectifs personnels, et qui se sont distingués par leur mise en action et leur engagement dans leur communauté, représentant ainsi de véritables leviers de transformation sociale.

Jean-Simon se définit comme un poète urbain : il s’inspire de la ville et des bars qui constituent, en quelque sorte, son théâtre urbain où les personnages sont souvent des marginaux ou des gens de la rue (travestis, gais, clochards, prostituées droguées, motards…). Il mêle avec respect et compassion leur vécu au sien, ses états d’âme et ses vers au «goût d’asphalte» avec les cris de ces oiseaux de nuit.

Nouveauté 2021 – L’équilibre entre deux mondes

Issu d’une famille dysfonctionnelle et marginale, il a dû apprendre rapidement à se défendre dans la vie :

L’enfer fut ma jeunesse

Je l’ai purgée au bal des délaissés.

Il a vécu une grande partie de son enfance en centre jeunesse et a grandi dans le milieu de la drogue. À l’âge de 17 ans, suite à ses nombreuses difficultés tant sociales que judiciaires, il se retrouve en cure psychiatrique où l’écriture se présente à lui comme une planche de salut. À travers la poésie, il exorcisera désormais ses démons :

De ma plume ensanglantée

J’ai dû combattre les démons de mon passé.

Neuf ans plus tard, il publie son premier recueil, Renaissance (2006), qui comprend ses écrits de 1997 à 2005, suivi de huit autres : L’âme de l’ange (2007), Entité (2008), Je me raconte (2009), Les lettres écarlates (2010), L’éveil des émotions (2011), Veston de cuir et style urbain (2015), Entre le temps et toi (2017) et Révélation (2019).

Ses relations passionnées avec les femmes de sa vie occupent une place prépondérante dans sa production. Il les chante avec une grande sensibilité. Cela ne l’empêche pas d’aborder des thèmes universels comme joie et peine, espoir et désespoir, désir et rejet, paix et colère, Dieu et son absence, les anges gardiens, l’injustice, l’exploitation par les grandes sociétés, le suicide et son renoncement, l’enfant intérieur, la soif d’être.

Sa poésie est d’abord et avant tout incarnée, il ne craint pas de mettre son cœur à nu, autant dans les poèmes que dans les confidences biographiques de ses recueils :

Au jeu de la vie

J’ai mis cartes sur table.

Même si sa vocation de poète le mène à vivre dans la précarité, il persiste et signe car, pour lui :

Être poète c’est remodeler

Le monde à notre image.

L’ensemble de son œuvre reflète bien son parcours qui, au travers des épreuves, s’avère être une vraie leçon de vie.

J’ai vu

J’ai vu la mort des hommes

Autant que j’ai vu la mort des mots

L’absence de l’amour

J’ai été aussi loin

Que mes yeux ont pu voir

Au plus profond des cœurs déchus

J’ai vu naître la beauté du monde

Et ses côtés immondes

J’ai marché des heures incomprises

Sur les toits d’outre-tombe

Renaissant à la vie, j’ai vu. 

Quête

Du tout petit

Au plus grand

De mon être

Je cherche

À transgresser

L’infini

Le loup

Au fond d’une tanière

Se cache une âme

Un vieux loup

Qui hurle sa liberté

Du haut de sa montagne

La gorge sèche

Il recherche son cours d’eau

Onze de ses textes ont été lus par des comédiens d‘Unité 9 lors de la deuxième édition du spectacle Cabaret de la seconde chance visant à réduire les préjugés et à réaffirmer l’importance de la réintégration sociale et communautaire des contrevenants ainsi que l’implication de la communauté dans ce processus.

On peut rejoindre Jean-Simon soit sur sa page Facebook, soit à brisebois2017@hotmail.com. Ses œuvres sont disponibles sur sa page d’auteur. 

Livres publiés aux Éditions TNT